R&D et bancs de tests au service du déploiement de l’hydrogène

L’hydrogène bas carbone apparaît désormais comme une alternative pertinente pour répondre aux enjeux de transition énergétique. Mais avant de déployer massivement et de s’assurer que cette source d’énergie renouvelable convient pour un besoin client spécifique, il est nécessaire de s’appuyer sur des moyens de R&D et des outils de tests fiables. Un marché porteur en France pour les années à venir. Explications.

par BusinessTimesAdmin

Zoom sur les 5 premiers acteurs du marché des bancs de tests hydrogène

Le marché des bancs de tests hydrogène est principalement dominé par des entreprises spécialisées dans les technologies d’hydrogène, les équipements de tests, ainsi que les instituts de recherche :

  • Symbio (France) : Une filiale de Michelin et Faurecia, Symbio développe des solutions pour les véhicules à pile à combustible et dispose d’importantes infrastructures de tests en France.
  • McPhy : Spécialisée dans les électrolyseurs et les solutions de stockage d’hydrogène, McPhy propose également des bancs de tests pour évaluer la performance de ses technologies.
  • Air Liquide : Le groupe participe aux tests de la chaîne d’approvisionnement d’hydrogène, de la production à la distribution, avec des centres de tests comme celui des Loges-en-Josas.
  • ENGIE : À travers son laboratoire CRIGEN, ENGIE mène des tests sur les solutions de production d’hydrogène à partir d’énergies renouvelables et sur les infrastructures de distribution.
  • Faurecia : Spécialiste des systèmes de stockage, l’entreprise dispose de bancs de tests pour évaluer les réservoirs à hydrogène et la sécurité dans des conditions réelles.

Un marché adapté aux usages

C’est d’abord au volet production que les bancs de tests se sont intéressés, notamment pour électrolyseurs. Des outils essentiels pour améliorer l’efficacité de la production d’hydrogène vert. Les électrolyseurs alcalins et PEM (Proton Exchange Membrane) sont les plus testés pour leur capacité à produire de l’hydrogène à partir d’énergie renouvelable. Quant aux solutions de stockage de l’hydrogène, notamment les réservoirs haute pression et les solutions de stockage solide (hydrures), elles nécessitent aussi des tests intensifs pour garantir la sécurité, la durabilité et la performance.

Le segment des piles à combustible répond également à une forte demande en matière de tests et R&D. Les bancs de tests évaluent la performance, la durée de vie et la sécurité des piles à hydrogène sous diverses conditions de fonctionnement. Enfin, les stations de recharge, les pipelines et les systèmes de distribution d’hydrogène sont également en croissance, avec un besoin accru pour tester des scénarios à grande échelle.

Des défis techniques à surmonter

Afin d’automatiser les bancs de tests, d’assurer aussi des tests à grande échelle et de se conformer aux normes internationales, la France va devoir faire face à plusieurs enjeux : le coût des infrastructures, représentant des investissements lourds pour les entreprises, la sécurité (en effet, l’hydrogène, notamment sous haute pression ou sous forme liquide, présente des risques élevés, nécessitant des mesures de sécurité strictes et des certifications spécifiques) et la concurrence internationale qui oblige la France et l’Europe à constamment innover.

Les infrastructures de tests jouent donc un rôle clé pour valider les nouvelles technologies, améliorer leur performance et garantir leur sécurité. Les investissements gouvernementaux et privés, ainsi que les collaborations entre industrie et recherche, renforcent cette dynamique, créant un environnement favorable à l’innovation dans l’hydrogène.

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