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Risque de dissolution : le pays dans l’incertitude

Par Alexandre Foumangoye | Publié le 03/09/2025

Le Premier ministre François Bayrou, ce matin au micro de BFM TV et RMC, a évoqué le “risque” d’une dissolution. Un risque que la population redoute, car cela la replongerait dans de nouvelles élections législatives, un an seulement celles de 2024.

Un air de départ anticipé


Chaque prise de parole de François Bayrou ressemble un peu plus chaque jour à des adieux. En effet, le chef du gouvernement a annoncé un vote de confiance le 25 août à l’Assemblée nationale. Un vote qui, vraisemblablement, devrait pousser vers la sortie son gouvernement et lui. Tandis que les partis d’extrêmes (RN et LFI) ont déjà acté le fait de voter “non” au plan d’économies budgétaires proposé par le chef de file MODEM, les partis de gouvernement comme le PS ou les Républicains sont déjà en ordre de bataille pour négocier voire remplacer Bayrou à la Primature.

Une situation des plus complexes qui peint le spectre d’une nouvelle démission du gouvernement et donc de nouvelles élections législatives, 9 mois seulement après le gouvernement Barnier.

La population coincée dans une boucle infinie

Ce schéma replonge le pays dans l’expectative de nouvelles élections. Déjà amené à voter depuis 2022 à 3 élections (présidentielles de 2022, législatives de 2022, législatives de 2024), ce serait la 4ème élection en 3 ans que connaîtrait le pays. Un signe, en apparence, de bonne santé démocratique qui témoigne, néanmoins, d’une instabilité institutionnelle.

Ce qui peut s’apparenter à une sorte de boucle infinie exaspère une partie de la population, qui réclame une plus grande stabilité mais surtout que les urnes soient enfin respectées.  

Tandis que le 10 septembre s’apparente à une journée noire avec la grève nationale à venir, le 8 pourrait être le compte à rebours d’une fin d’année des plus mouvementée.

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