C’est l’affaire qui fait couler de l’encre aux États-Unis. Un assaillant a abattu Charlie Kirk, figure conservatrice pro-Trump, la semaine dernière lors d’un évènement où il prononçait un discours. Suspect, raisons, conversations, que s’est-il vraiment passé ?
Une histoire d’habitude aux USA
Les faits datent du 10 septembre, à Utah Valley University. Charlie Kirk, figure conservatrice, fondateur de Turning Point USA et militant pro Trump, participait à un évènement dans le cadre de sa tournée « The American comeback tour ». Aux alentours de 12 h 20, alors qu’il est sur scène, une balle l’atteint au cou. Il est alors transféré à l’hôpital où il décèdera de ses blessures.
Ce n’est pas la première fois qu’une fusillade éclate lors d’un évènement en Amérique. Donald Trump lui-même, lors d’un meeting, est passé proche du même sort que son militant. Par hasard, le candidat républicain, grâce à un mouvement de tête soudain, réussit à éviter la balle qui le visait, ne frôlant ainsi que son oreille… un miracle.
Une enquête, des preuves, un coupable : Tyler James Robinson
Les enquêteurs ont rapidement retrouvé l’arme du crime, une carabine à verrou Mauser, enveloppée dans une serviette dans un bois voisin. Les experts ont rapidement analysé les traces laissées et l’ADN a trahi l’assaillant : Tyler James Robinson a tué Charlie Kirk. Désormais, les doutes s’estompent et une question demeure : pourquoi ?
Après son arrestation, les enquêteurs découvrent plusieurs éléments, plus invraisemblables les uns que les autres. Sur les lieux du crime, ils retrouvent des balles portant d’étranges inscriptions manuscrites. Sur certaines, on a pu lire « Hey fascist ! Catch », « Bella Ciao » ou encore « If you read this, you are gay », des mots qui donnent clairement une dimension idéologique à son geste.
Des conversations SMS ont également attiré l’œil des autorités. S’adressant à sa compagne, l’homme de 22 ans disait avoir « assez de haine » envers Kirk.
Qu’encourt-il, a-t-il été arrêté ?
Robinson ne s’est pas fait arrêter : il s’est rendu de lui-même après une confrontation avec ses parents. Il est désormais détenu sans possibilité de caution.
Plusieurs chefs d’accusation sont contre lui : meurtre aggravé, obstruction de la justice, usage d’arme à feu. Avec une telle liste, le jeune américain risque la peine de mort.
Un clic qui relance les débats
Liberté d’expression, influences des réseaux sociaux, violence politique… Un tel évènement suscite bon nombre de réactions. En plus, quand on dispose des revendications assumées du tueur, de ses conversations SMS jusqu’à ses messages sur les douilles, la presse se réjouit. Après le meurtre, d’autres personnes ont été sanctionnées ou licenciées pour leurs propos. Rien de tel qu’un drame comme celui-ci pour alimenter le débat, et ce n’est pas près de s’arrêter tant que la peine de Robinson ne sera pas prononcée.
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