Avec le contexte politique européen actuel, les start-ups et les scale-ups ont de belles opportunités. Dans ce but, le rapport Drahi relance le débat européen sur le financement des entreprises. Le rapport Drahi et la stratégie de la Commission européenne visent à faciliter leur financement et à renforcer un environnement propice à leur développement. Sage a contribué à cette réflexion via une enquête auprès de 7 500 start-ups et scale-ups dans 15 pays. Parmi eux, la France, dont nous présentons ici les principaux enseignements.
La transition numérique
Les start-ups et scale-ups européennes incarnent un levier de croissance stratégique pour l’économie de l’Union. Elles sont 91 % à considérer que les technologies numériques ont été déterminantes pour leur croissance. Tant pour leur efficacité opérationnelle, que pour faciliter leur expansion à l’international. Deux exemples sont à souligner dans l’étude :
- L’intégration de la facturation électronique est reconnue comme un atout pour lutter contre les retards de paiement, notamment pour 31 % des start-ups qui réalisent moins de 5 millions d’euros de chiffres d’affaires, contre 19 % pour celles qui ont des revenus supérieurs.
- Les logiciels de gestion intégrés (ERP) sont plébiscités par 95 % des scale-ups, leur permettant de bénéficier d’un gain de temps (85 %), d’automatiser les tâches administratives et comptables (81 %), d’accéder aux données financières en temps réel (75 %) et de mieux gérer leur trésorerie (69 %).
Simplification de l’économie
En moyenne, les start-ups interrogées génèrent 52 % de leur chiffre d’affaires à l’étranger, dont 72 % au-sein de l’Union européenne. Dans ce contexte, l’harmonisation des normes est une nécessité pour ne pas freiner leur croissance. Elles doivent aussi éviter toute distorsion de concurrence au détriment des acteurs européens face aux entreprises extra-européennes.
La formation des talents
Les compétences numériques, notamment pour l’utilisation de l’intelligence artificielle, sont essentielles pour soutenir le développement des entreprises. 55 % des scale-ups considèrent comme une priorité l’accès aux talents. Ce qui nécessite une amélioration de la disponibilité de main d’œuvre qualifiée. Le renforcement des partenariats public-privé est nécessaire pour adapter les programmes éducatifs aux besoins du marché et faire profiter aux étudiants de l’expérience des professionnels.
Accès au financement
L’accès à des financements appropriés est essentiel pour permettre aux start-ups et scale-ups de croître efficacement et de lutter contre des concurrents internationaux, souvent dotés de capitaux bien plus importants par rapport à ceux disponibles sur les marchés financiers européens. Bien que 98 % des scales-ups aient bénéficié d’un financement externe par l’intermédiaire de VC/VE ou de private equity, 67 % d’entre elles considèrent que le manque de capitaux représente le principal obstacle à leur développement. En effet, les marchés européens proposent encore trop peu d’IPO par rapport aux marchés américains ou asiatiques. Il est essentiel de créer des passerelles entre les différentes places financières pour doter l’Europe de capacités d’investissement à la hauteur de ses ambitions en matière de souveraineté et de puissance technologique.
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