Depuis sa prise de fonction le 9 septembre dernier, Sébastien Lecornu a décidé de placer sa primature sous le signe de l’économie. Fin des privilèges aux ex-premiers ministres, coupes budgétaires à Matignon : le 1er ministre ne lésine sur rien. Au grand plaisir d’un pays qui attendait désespérément un geste économique de la part de ces dirigeants.
Pas de petites économies
“Je suis le Premier ministre le plus faible de la 5ème république”. Jamais un chef du gouvernement n’avait été autant lucide sur sa situation. Quand le nom de Lecornu est sorti du chapeau pour remplacer François Bayrou, les Français n’y ont rien compris. Macroniste de la première heure, à la personnalité discrète voire effacée, il n’y avait pas de quoi rêver.
Pourtant, depuis le début de son mandat, le natif d’Eaubonne s’attelle à écouter les problématiques des Français. Mais il met un point d’honneur surtout à mettre la main à la pâte en ce qui concerne les finances publiques. Il le sait, s’il est en poste aujourd’hui, c’est pour colmater la brèche “Loi des finances 2026” qui est sur les lèvres de toutes les politiques, majorité comme opposition.
Dès son arrivée, Lecornu a annoncé qu’il renonçait à la mesure proposée dans le budget 2026 de François Bayrou, qui visait à supprimer deux jours fériés. Il a également annoncé la suppression des privilèges “à vie” notamment la protection policière, voiture de fonction, secrétariat, etc. Pour que ces avantages soient limités dans le temps.
Des annonces qui interpellent et qui rassurent les Français à l’heure où ils leur étaient demandés de participer à l’effort de relance économique.
Couper directement à la source
Mais la plus grosse annonce reste celle faite concernant la réduction du train de vie de l’État. En effet, Matignon a annoncé vouloir récupérer 6 milliards d’euros dans “l’État et son train de vie” donc réduire les dépenses de l’administration. Cela passe par un gel des “moyens de fonctionnement” de la primature et des organes dépendants de celle-ci.
Des mesures qui, si elles sont appliquées, pourraient permettre de soulager, à minima, l’essoufflement économique de la France.
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