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Musique

Affaire Diddy : comment gérer « l’après » dans l’industrie musicale

Par Alexandre Foumangoye | Publié le 03/10/2025

Ce vendredi, le rappeur et magnat des affaires Sean “P.Diddy” Combs risque d’être condamné jusqu’à 20 ans de prison. Acquitté pour les motifs de “trafic sexuel” et “association de malfaiteurs”, il risque tout de même jusqu’à 20 ans de prison maximum pour les accusations de “transport de personnes à des fins de prostitution”. Mais alors qu’aujourd’hui, l’industrie entière lui a tourné le dos, comment à l’avenir l’industrie saura-t-elle ce genre de cas ?

Le précédent Russell Simmons

L’affaire Diddy a provoqué une déflagration monstre aux Etats-Unis ces 2 dernières années. Tout part d’une plainte déposée par Cassie, son ex-petite amie qu’il accuse de l’avoir forcée à participer à des orgies géantes avec des femmes, mais aussi des hommes prostitué (e)s. La plainte provoque un tollé et fait les choux gras de la presse. Depuis, ce sont des dizaines de femmes et d’hommes qui accusent l’ancien producteur de Notorious BIG d’agressions, de viols et de transports à caractères sexuels.

Si cette affaire mérite toute cette attention, cela fait penser à l’affaire Russell Simmons en 2016-2017. L’ancien dirigeant du label musical Def Jam et créateur de la marque Phat Farm, qui a depuis fui les Etats-Unis, a été accusé par 13 femmes d’agressions sexuelles et de viols. Des accusations graves auxquelles l’industrie musicale avait fait le dos rond.

Hypocrisie multipliée par milliards

Car oui, si l’opinion publique condamne (à raison) très vite ce genre d’agressions, ce n’est pas le cas de tout le monde dans l’industrie qui préfère se murer dans le silence. Cette industrie, qui génère des milliards de dollars, a, au contraire, tout intérêt à dénoncer ces personnes qui gangrènent. Quitte à perdre un peu d’argent.

Espérons que l’affaire Diddy fasse bouger les choses et fasse avancer chacun sur le bon chemin.