Cette nuit, 4 nouveaux corps, retenus par le Hamas, ont pu être rendus aux familles israéliennes. Cela s’inscrit dans une politique plus large de restitution d’otages, retenus prisonniers depuis le 7 octobre 2023.
À la recherche de la paix
Depuis le début de la semaine, le monde avait le regard tourné vers l’Egypte. En effet, le pays nord-africain a organisé le lundi 13 octobre un sommet international à Sharm el-Sheikh. Ce sommet de la plus haute importance, co-organisé par le président Abdel Fattah el-Sisi et Donald Trump, a pour but de soutenir l’accord de cessez-le-feu à Gaza. Mais également de discuter des prochaines étapes pour la paix dans la région.
La région, depuis le 7 octobre 2023, est en proie à une guerre sans merci. L’Egypte joue un rôle central de médiateur régional dans le conflit israélo-palestinien, et ce sommet renforce sa position diplomatique dans le dossier de Gaza. Tandis que le pays de l’Oncle Sam est venu signer le protocole d’accord de paix. Ce plan de paix vise en autre à explorer la gouvernance post-conflit, la réhabilitation humanitaire, et les modalités de sécurité pour Gaza.
Ce plan en 20 étapes, annoncé le 29 septembre dernier, comporte des étapes claires notamment la cessation du conflit, la restitution des otages et la démilitarisation du Hamas. Une force internationale de stabilisation (ISF, “International Stabilization Force”) est prévue pour superviser la sécurité, équipée de forces arabes et internationales. Enfin, l’une des étapes la plus importante est la reconstruction de Gaza.
Israël et le Hamas ne furent pas représentés officiellement à ce sommet.
Une application machinale
Hier soir, les premières parties de ce plan ont été mises en place. 4 dépouilles ont été remises aux autorités israéliennes par le Hamas. Lundi, 20 otages ont été libérés par le Hamas. En échange, du retour des otages vivants, Israël a libéré près de 2 000 détenus palestiniens. Mais si cela augure de jours meilleurs, les deux parties sont inquiètes, et en colère.
Le gouvernement israélien est à bout de nerf. Selon eux, le Hamas tarde à rendre les dépouilles et empêche les familles de faire leurs deuils. 24 dépouilles sont encore attendues. Le Hamas n’a remis que huit corps de captifs morts sur vingt-huit. Côté palestinien, à Ramallah, en Cisjordanie, beaucoup pensent que cet accord de paix ne sert à rien. La guerre se serait intensifiée, selon eux. Pour eux, les Gazaouis sont protégés mais pas ceux en Cisjordanie.
Israël va autoriser la réouverture, mercredi, du point de passage de Rafah entre l’Egypte et Gaza pour permettre le transit d’aide humanitaire, rapporte la radio-télévision publique israélienne KAN. En tout, ce sont 600 camions humanitaires de partout dans le monde, d’organisations publiques et privées qui sont attendus.
