La transition monétaire amorcée en Afrique de l’Ouest, marquée par l’annonce de la fin du franc CFA dans plusieurs pays de la région, ouvre un nouveau chapitre pour l’économie locale. Plus qu’un changement symbolique, cette évolution historique déclenche une véritable dynamique entrepreneuriale. Startups tech, projets agricoles, PME industrielles ou initiatives dans la santé : les créations d’entreprise s’accélèrent enfin.
Un changement historique
Utilisé depuis des décennies, le franc CFA a longtemps été perçu comme un frein économique dans les pays d’Afrique de l’Ouest. La réforme monétaire annoncée, notamment avec l’introduction prochaine de l’ECO, monnaie commune de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), est synonyme d’émancipation pour de nombreux acteurs économiques locaux.
Avec cette réforme, les dirigeants africains veulent surtout favoriser l’intégration régionale, stimuler la croissance interne et aussi encourager les circuits financiers locaux. Pour les entrepreneurs, cela signifie un accès potentiel facilité aux financements, une meilleure lisibilité du risque, et une confiance accrue dans la monnaie locale.
Une nouvelle vague d’entrepreneurs
Dans ce contexte, une nouvelle génération d’entrepreneurs va pouvoir finalement émerger. Avec l’essor du digital, la croissance des incubateurs et des espaces de coworking, les projets se multiplient dans certains secteurs clés, notamment :
- Tech et innovation : fintech, mobile banking, edtech, logistique intelligente
- Agro-industrie durable : transformation locale, solutions d’irrigation ou d’énergie solaire
- Santé et services essentiels : structures de santé primaires, solutions mobiles de télémédecine, ou encore des services de diagnostic low-cost
Des opportunités pour les investisseurs européens
Face à cette dynamique, les fonds d’investissement européens tournent leurs regards vers l’Afrique de l’Ouest. Les pays qui amorcent leur sortie du franc CFA sont perçus en outre comme des marchés en mutation, avec un fort potentiel de croissance et une capacité d’innovation.
Cette transition économique ne va toutefois pas sans incertitudes monétaires. Le passage à une nouvelle devise implique une gestion rigoureuse de la politique monétaire, une coordination régionale forte, et une stabilité macroéconomique. Les entrepreneurs devront adapter leur stratégie de gestion de trésorerie, suivre de près l’évolution des taux de change et des politiques fiscales, et rester attentifs aux éventuels effets de volatilité.
