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Budget 2026 : voici les niches fiscales que le gouvernement veut supprimer

Par Adèle Blanche | Publié le 16/10/2025

Le projet de budget 2026, présenté le 14 octobre par le gouvernement de Sébastien Lecornu, marque un tournant dans la politique fiscale française. L’exécutif veut rationaliser les 474 niches fiscales existantes, dont 23 devraient être supprimées prochainement. Objectif affiché : économiser près de 5 milliards d’euros et rendre le système fiscal plus juste et plus lisible.

Ces dispositifs, souvent créés pour encourager certains secteurs ou comportements économiques, représentent un manque à gagner de plus de 85 milliards d’euros par an pour l’État. En comparaison, la France fait partie des pays de l’OCDE les plus généreux en matière de dérogations fiscales.

Un grand ménage dans les dispositifs obsolètes

Parmi les premières niches concernées, le gouvernement vise celles qui ne bénéficient plus à personne ou ont perdu leur utilité économique. C’est le cas de l’amortissement exceptionnel pour la robotisation, des aides à la reprise d’entreprise, ou encore de certains crédits d’impôt pour la formation des dirigeants. Ces mesures, autrefois utiles pour soutenir la compétitivité, sont aujourd’hui jugées “éteintes” par le ministère de l’Économie.

Des exonérations symboliques également visées

Le gouvernement souhaite également supprimer des exonérations peu inclusives, comme celles sur les prix Nobel ou les médailles du travail. Certaines mesures très ciblées, comme l’exonération de taxe foncière pour les zones humides ou la taxe à l’essieu sur les véhicules de collection, pourraient aussi disparaître. L’idée est de réserver les dépenses fiscales à des leviers d’intérêt collectif.

Des ajustements plus controversés à venir

Le gouvernement prévoit également d’ajuster certaines niches jugées coûteuses ou mal ciblées. Par exemple, la réduction d’impôt pour frais de scolarité, ou le tarif particulier sur les carburants E85 et B100. Enfin, la réforme de l’abattement de 10 % sur les pensions de retraite, remplacé par un abattement forfaitaire, vise à simplifier et mieux cibler le soutien aux retraités modestes.

Cette refonte du Budget 2026 s’inscrit dans une logique de responsabilité budgétaire et de réduction du déficit public, tout en cherchant à moderniser la fiscalité française. Le débat parlementaire à venir s’annonce vif. Cependant, il pourrait ouvrir la voie à un système plus transparent et plus efficace.