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Dette publique : l’agence Fitch puni la France

Par Thomas Lemoner | Publié le 18/09/2025

C’était assez redouté. Fitch, agence de notation américaine, a sanctionné la France vendredi dernier, passant sa note souveraine de AA- à A+. Concrètement, l’instabilité politique et financière du pays ces dernières semaines sont comme sanctionnés. Une mauvaise nouvelle pour l’avenir du pays en termes de stabilité financière.

AA-, A+… ça veut dire quoi ?

En tombant d’un étage sur l’échelle de notation de l’agence Fitch, la France témoigne et son incapacité à rembourser sa dette et à présenter une stabilité financière. Et même si A+ ça sonne positive, en réalité ça veut dire « moyen supérieur » alors que AA- voulait dire « bonne ou haute ». C’est le constat de l’échec évident dans l’optique de trouver une forme de stabilité au pouvoir. 5 Premiers ministres en moins de deux ans, il ne faut pas chercher plus loin.

Une note qui peut remonter ? ou pas ?

Vu la tendance actuelle, la France n’est pas partie pour remonter la pente. Selon Fitch, les négociations qui vont avoir lieu cette semaine pour le budget 2026 vont freiner l’effort budgétaire. Pour rappel, sous le gouvernement Bayrou, cet effort était souhaité de 44 milliards d’euros. Avec un nouveau gouvernement et un budget qui doit être présenté en express, l’objectif de déficit projeté à 4,6 % l’an prochain est en réalité mal parti. L’agence américaine le voit même rester supérieur à 5 % en 2026 et 2027.

En termes de chiffres, fin mars de cette année représentait 113,9 % du PIB, soit 3345,4 milliards d’euros. Toujours selon Fitch, elle devrait atteindre 121 % du PIB d’ici 2027. Par conséquent, non, la note souveraine de la France n’est pas partie pour remonter.

Alors, que va-t-il se passer ?

En clair, cette note va toucher les intérêts payés par la France, estimés à environ 55 milliards d’euros en 2025, pour rembourser sa dette. Les investisseurs pourraient vendre leurs titres de dette pour des placements moins risqués, entraînant une hausse des taux. La dette française se négocie déjà à un taux bien plus élevé que la dette allemande par exemple. Mais le plus important à tenir dès maintenant, c’est la trajectoire des finances publiques et la capacité de l’État à tenir ses engagements.

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