Longtemps associé aux géants du e-commerce et aux grandes enseignes, le Black Friday connaît une mutation inattendue : les commerces de proximité tirent désormais leur épingle du jeu, portés par les outils numériques et les programmes de fidélisation locaux. L’application Carlo, par exemple, spécialisée dans le paiement et le cashback auprès des commerçants indépendants, dévoile des chiffres encourageants qui témoignent de cette transformation.
Des résultats spectaculaires pour les petits commerces
Ça y est, nous y sommes : cette période pré-Noël et post-Halloween qui procure du dégoût chez les uns, mais beaucoup de frénésie chez les autres. La Black Friday, ou vendredi noir est un évenement commercial créé au Etats-Unis qui arrive chaque 4ème vendredi de Novembre. Le principe est simple : ON CONSOMME, ON CONSOMME, ON CONSOMME ! Les prix chutent drastiquement que ce soit en ligne ou dans les magasins sur place.
Cet événement qui a pris d’assaut l’Occident, a plusieurs objectifs : vider les stocks, remettre les entreprises dans le “vert” et surtout pousser à la surconsommation. Pendant la Black Week 2024 (25 novembre – 2 décembre), Carlo a enregistré une hausse de 31% des ventes par rapport à la semaine précédente, avec 4,2 millions d’euros dépensés dans son réseau de près de 1 000 commerçants partenaires. Cette dynamique concerne une grande diversité d’enseignes : épiceries, fleuristes, magasins de vêtements, restaurants, cafés, boulangeries et cavistes.
Les secteurs les plus performants confirment que les consommateurs recherchent durant cette période des produits à forte valeur ajoutée, même en circuit court. L’électronique affiche ainsi une progression de 46%, tandis que le prêt-à-porter enregistre une hausse de 31%. Ces catégories, traditionnellement dominées par les grandes plateformes en ligne, trouvent donc un écho favorable dans les commerces physiques de proximité équipés d’outils digitaux adaptés.
Les jeunes génération en 1re ligne
L’analyse révèle que les 18-30 ans constituent les moteurs de cette dynamique. Cette génération affiche une progression de 56% de transactions dans l’électronique et de 46% dans le prêt-à-porter. Ces chiffres battent en brèche l’idée reçue selon laquelle les jeunes consommateurs privilégient exclusivement les achats en ligne sur les grandes plateformes.
Cette appétence s’explique par plusieurs facteurs : une sensibilité accrue aux enjeux de consommation locale et responsable, l’habitude d’utiliser des applications de paiement mobile, et l’attrait pour les programmes de cashback qui permettent de concilier pouvoir d’achat et soutien au commerce de proximité.
Le e-commerce reste dominant mais partage le gâteau
À l’échelle nationale, le Black Friday représente plusieurs centaines de millions d’euros de chiffre d’affaires. Selon le Groupe BPCE, plus d’un achat sur trois est réalisé en ligne pendant cette période, contre un sur cinq le reste de l’année. Les données de Criteo confirment cette tendance avec une hausse de 11% des transactions en ligne en France entre 2023 et 2024.
Ces statistiques prouvent que le e-commerce conserve une position largement dominante. Cependant, les performances enregistrées par Carlo démontrent qu’une part croissante de consommateurs cherche à répartir différemment leurs dépenses, en intégrant davantage les commerces physiques de proximité dans leurs parcours d’achat, y compris lors des grands rendez-vous commerciaux.
Le dispositif crée un cercle vertueux : les consommateurs bénéficient d’avantages financiers (cashback) tout en soutenant leur économie locale, tandis que les commerçants accèdent à une clientèle élargie et fidélisée grâce aux données comportementales collectées via l’application. Cette synergie entre digital et physique redessine les contours du commerce de détail à l’ère du Black Friday mondialisé.
