5 jours après avoir été nommé Premier ministre par le Président Macron, Sébastien Lecornu doit désormais composer son gouvernement. Une situation politique extrêmement instable dans laquelle les principaux partis d’oppositions prévoient déjà une dissolution. Le nouveau chef de Matignon, de son côté, reçoit progressivement des chefs de partis avec qui il doit négocier un nouveau budget pour 2026, l’objectif est clair : éviter la censure.
PS : Contre la rupture, mais pour l’effort des grandes fortunes
Le parti socialiste a rendez-vous ce mercredi à Matignon pour discuter avec le Premier Ministre du futur budget 2026. Selon François Hollande, le PS est le seul parti qui accepte et recommande la discussion. L’ancien chef de l’État invite donc à trouver des compromis. Parmi leurs principales propositions, le PS souhaite entre autres de la justice fiscale et une hausse du pouvoir d’achat. Pour pouvoir assurer une continuité à ce gouvernement, il est nécessaire, selon eux, de créer une rupture de l’organisation actuelle.
LFI : Rupture, sans discussion
Selon le parti de Jean-Luc Mélenchon, c’est rupture ou rien. Ils réfutent tout compromis pour le budget et appellent à des mesures fortes comme l’abrogation des retraites, des mesures pour le pouvoir d’achat et l’écologie. Par conséquent, pas de discussions possibles qui mèneraient à des compromis et des alliances qui, selon eux, seraient inutiles.
PCF : Vers un bouclier social
Le parti communiste appelle à des mesures qui rejoignent certains de leurs collègues de gauche. Une fiscalité progressive, des investissements dans la santé et les services publics. Par contre, le PCF refuse une politique centriste, et s’oppose à toute concession faite à la droite, notamment sur la réduction des dépenses publiques.
Les écologistes (EELV) : L’environnement au premier plan
Globalement et logiquement, les écologistes veulent un virage radical pour l’écologie. Pour eux, il n’est pas question de former un budget qui priorise les compromis budgétaires sur les investissements écologiques. Ils préconisent des mesures fortes comme la rénovation thermique des logements, des transports verts, atteindre la neutralité carbone.
LR : Des réformes structurelles
De son côté, Les Républicains ont des revendications claires. Maîtrise de la dépense publique, réduction du déficit, encouragement à la compétitivité des entreprises. Mais en évitant toute augmentation d’impôts sur les classes moyennes. De plus, ils refusent les mesures de gauche qu’ils jugent trop radicales ou trop« idéologiques » comme la taxe sur les grandes fortunes.
RN : Une seule solution : dissolution
En tête dans les sondages, le RN Marine LePen et Jordan Bardella ne prédisent pas un avenir glorieux à Sébastien Lecornu au gouvernement. Depuis sa nomination par le Président, le RN estime que c’est un déni de démocratie, et que le retour aux urnes est inévitable. De son côté, le Premier ministre ne veut pas d’un accord politique avec le RN. Le gouvernement n’est pas encore composé qu’il y a déjà de l’huile sur le feu entre le chef du gouvernement et le Rassemblement National.
À lire aussi : Lecornu supprime la réforme sur les deux jours fériés : de quoi calmer la vindicte populaire ?


