Hier soir, le rappeur canadien Drake a sorti l’épisode 3 de sa série de live streaming “ICEMAN”, titre éponyme de son prochain album. On a pu voir l’artiste en Italie rendre hommage à Giorgio Armani, ou encore en compagnie du basketteur Kevin Durant. Mais alors que le principe de rollout est depuis toujours la norme aux Etats-Unis, en France, le système peine à se démocratiser.
Le rollout, moyen de communication qui mêle business et esthétique
Le rollout, est le déploiement progressif d’un nouveau projet, d’une nouvelle stratégie. Ce système, propre aux Anglo-Saxons, est depuis longtemps le moyen de communication par excellence. Ce moyen, qui permet de teaser un projet de bout en bout, est beaucoup plus tangible dans le monde de la musique.
Les maisons de disques mettent des moyens colossaux pour promouvoir les artistes de leur label : on peut penser à la bataille en 2021 entre les albums de Kanye “Ye” West Donda et Drake Certified Lover Boy avec l’achat de grands panneaux publicitaires dans tous les Etats-Unis ou alors récemment avec l’esthétique années 90’ de Tyler The Creator pour son dernier album Don’t Tap The Glass.
La France à la traîne
Si la pratique est donc monnaie courante au pays de l’Oncle Sam, ici en France, ça traîne la patte. Généralement, ici, les maisons de disques vont se contenter du minimum syndical avec une tournée dans les médias généralistes types Mouv, Radio France, Skyrock et d’une campagne sur les réseaux sociaux (paiement de “propagande” sur Twitter par de gros comptes, monétisation des posts Instagram).
Ce qui explique aussi est la différence de culture : en France, il y a peu cette culture de la démesure contrairement à nos voisins transatlantiques. Tandis qu’ici, est prôné le “moins tu fais, mieux te portes”, aux Etats-Unis, le trop n’est pas assez !
Si aujourd’hui, les rappeurs français de la nouvelle génération ont compris qu’il fallait se renouveler pour mieux impacter, les maisons de disques continuent à jouer “petit bras”, au grand dam finalement des fans.
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