Situé au Nord du département du Lot, le territoire de la communauté de communes, Cauvaldor, conjugue harmonieusement les paysages qui s’étendent des causses de Gramat et de Martel, avec leurs murets de pierres et leurs pelouses sèches, à la magnifique vallée de la Dordogne qui ondule et dévoile ses falaises calcaires, ses châteaux et ses villages médiévaux, en passant par le Limargue composé de verts pâturages bordés de haies. L’agriculture, le tourisme, l’artisanat, l’industrie, les commerces et de nombreuses associations contribuent à la dynamique d’un bassin de vie confortable et attractif. Parmi les missions de Cauvaldor : l’accompagnement de ses acteurs économiques. Rencontre avec Jean-Claude Fouché, Maire de Lanzac, Président de Cauvaldor et Cauvaldor Expansion.
Quel est le rôle de Cauvaldor sur le territoire en matière de développement économique ?
J-C.F : « Cauvaldor regroupe 77 communes, soit 48 000 habitants. C’est la première communauté de communes devant le Grand Figeac et le Grand Cahors en termes d’habitants. C’est en 2017 qu’est né l’agence de développement, Cauvaldor Expansion. Son objectif : appuyer le développement économique des entreprises présentes sur le territoire, connues au plan national mais mal connues des habitants.
Notre territoire compte en effet un certain nombre de richesses souvent méconnues, en dehors d’Andros. Tant dans l’agroalimentaire avec La Quercynoise que dans l’industrie de pointe, le territoire compte une série de fleurons : Aventis, MH industrie, Fives, HPrat/HMI, Thiot Ingénierie, Sermati, RGI France et bien d’autres encore… Ceci offre un taux d’emploi, bien au-dessus de celui du Département du Lot et de la Région Occitanie. Ajoutons le tourisme comme secteur porteur pour le territoire. Pour tous, notre rôle est de les accompagner tout au long de leur vie d’entreprise, depuis l’implantation jusqu’à la cession ».
Comment est née l’idée de proposer un guichet unique pour les entrepreneurs ?
J-C.F : « Il est né également en 2017 de notre volonté de faciliter la vie des entrepreneurs et d’accompagner les entrepreneurs locaux dans leurs démarches quotidiennes et leur développement. Pour ce faire, nous travaillons avec un réseau de partenaires que sont les CCI, les chambres des métiers ou les chambres agricoles mais aussi les banques locales. La plupart de ces structures se trouvent à une heure de notre territoire, d’où l’idée aussi du guichet : permettre aux entreprises d’avoir un interlocuteur de proximité. Le guichet repose sur une équipe de cinq chargés de mission sectoriels. Nous ciblons toutes les entreprises, toutes tailles et tous secteurs confondus, du start-uppeur à la grande entreprise, des entreprises locales et artisanales ou d’autres désireuses de s’implanter sur notre territoire. Les besoins varient : s’agrandir et trouver un nouveau bâtiment, chercher des subventions pour réaliser de nouveaux investissements, céder son entreprise et trouver le bon repreneur… »
La cession d’entreprise reste-t-elle un enjeu fort pour votre territoire ?
J-C.F : « Oui, absolument. Beaucoup d’artisans et d’agriculteurs arrivent à la retraite et beaucoup n’ont pas de remplaçants pour reprendre leur entreprise. Nous assurons justement des formations auprès des repreneurs pour les aider dans leurs dossiers de montage financier. Les jeunes créateurs ont aussi besoin de nos services à différents stades : d’abord pour confirmer la faisabilité de leur projet et puis, pour les aider dans la recherche d’un local (en complément des aides régionales) ou d’aides financières. Nous avons également monté un fonds d’aide avec la CCI du Lot ».
Avez-vous des exemples concrets d’entreprises locales qui ont bénéficié de ce soutien ?
J-C.F : « J’en ai deux. Puymelec, basée à Prudhomat et créée par un ancien cadre d’Andros, est une entreprise spécialisée dans le photovoltaïque. En fort développement, elle avait besoin de s’agrandir. On lui a trouvé le terrain. A Alvignac, le Grand Hôtel de la Source était à l’abandon depuis plusieurs années. Nous avons lancé un appel à manifestation d’intérêt pour le restaurer et le rénover. Depuis, un groupe hôtelier s’est porté acquéreur. Cela répond d’ailleurs à notre besoin de mieux nous lotir sur le volet hôtellerie ».
Vous avez défini une feuille de route 2024-2030 fondée sur trois axes stratégiques (accompagner, animer, favoriser les synergies) : concrètement, comment cela se traduit-il sur le terrain ?
J-C.F : « L’accompagnement est notre cœur de métier (plusieurs centaine de projets annuels nous arrivent entre les mains dont une bonne partie se concrétise). Notre force est à chaque fois de savoir personnaliser la réponse. Pour animer, nous créons régulièrement des événements qui visent à créer du lien entre les acteurs économiques, notamment les porteurs de projets et les financeurs locaux. Un plus pour mutualiser les moyens. Idem sur le volet des synergies. Le logement étant une problématique territoriale, nous favorisons les connexions entre les porteurs de projets, les acteurs de l’immobilier et les investisseurs locaux ».
Quelles sont vos ambitions pour les prochaines années en matière d’accompagnement entrepreneurial ?
J-C.F : « Le gros enjeu, c’est la reprise des entreprises agricoles. Avec le programme Territoire Agricole Engagé (TAE), nous voulons faire de notre territoire un pilote dans la transmission et la valorisation de son potentiel agricole. Mais au-delà de l’agriculture, nous avons la volonté d’accompagner toutes les filières économiques. L’exemple de Fives Cinetic, qui a inauguré un nouveau bâtiment fin 2024, illustre cette dynamique et notre ambition d’excellence ».

