Fini les bulletins transformés en inventaire à la Prévert : notes de quiz surprise, dictées oubliées, exposés bâclés…. Tout cela ne comptera plus. À partir de 2026, l’Éducation nationale appuie sur « reset » : seules les évaluations jugées « sérieuses pèseront vraiment pour le bac et Parcoursup.
Mais qu’est-ce qui change exactement ?
Chaque lycée devra écrire noir sur blanc son plan d’évaluation. C’est lui qui dira « cette note compte, celle-là non ». Concrètement, ça veut dire qu’un petit devoir de 20 minutes en histoire-géo peut passer à la trappe, tandis que le gros contrôle de fin de trimestre pèsera lourd.
Résultat : plus de transparence (les élève sauront dès le départ ce qui est décisif), et moins de stress à l’idée que chaque mini-interro puisse plomber la moyenne.
L’objectif du ministère : sauver le bac
Depuis la réforme de 2021, le bac ressemblait de plus en plus à une formalité. Taux de réussite record (96,4 % en 2025), bulletins gonflés, impression que le diplôme ne « ne valait plus rien » par conséquent, les universités et grandes écoles se plaignaient de recevoir des dossiers illisibles, avec des moyennes étrangement élevées, mais pas toujours représentatives.
En triant les notes, l’Éducation nationale veut rendre le bac plus lisible et crédible. En gros, mieux vaut moins de notes, mais des notes qui comptent vraiment.
Et pour Parcoursup ?
C’est simple : les formations post-bac ne verront plus l’ensemble du bulletin, mais seulement les notes validées par le plan d’évaluation. Fini l’effet « fourre-tout » qui rendait parfois la lecture des dossiers incompréhensible. Les facs, prépas et écoles auront des résultats plus clairs, plus homogènes et théoriquement plus justes.
Pour les élèves, c’est aussi une façon de respirer : un 8/20 chopé sur un DM mal rendu un lundi matin n’aura plus de poids dans sa balance de Parcoursup.
Mais attention, tout n’est pas de tout repos
La réforme tombe en plein mois de septembre, à quelques jours de la rentrée. Beaucoup de profs dénoncent un manque de concertation et une usine à gaz en préparation. Autre critique : la lourdeur. Chaque établissement devra écrire son plan local, le faire valider, l’appliquer. Une réforme qui se veut simple… mais qui risque de créer des disparités entre lycées.
Le match des acteurs
Le ministère : veut « revaloriser » le bac et donner des bulletins plus propres à Parcoursup.
Les lycéens : soulagé de voir les petites notes disparaître… mais conscients que les gros contrôles compteront double.
Les enseignants : doivent gérer la mécanique sans avoir vraiment été consultés.
Parcoursup : se frotte les mains, avec des dossiers plus clairs et moins gonflés artificiellement.
Bac allégé, pression recentrée
Le bac ne perd pas son contrôle continu (toujours 40 % de la note finale), mais change de philosophie. Plutôt que d’accumuler des notes de toutes sortes, le ministère mise sur la qualité.
En clair, un bac moins « supermarché des notes », plus concentré sur l’essentiel.
Pour les élèves, c’est une bonne nouvelle… à condition d’assurer sur les contrôles qui resteront dans le calcul. Parce que si les petites notes disparaissent, les grosses, elles, pèseront plus lourd que jamais.