Lorsque vous entrez dans une boulangerie, tabac ou tout petits commerces locaux et vous comptez acheter un simple produit type une baguette de pain, vous risquez de vous voir refuser le paiement en carte bancaire. Bon nombre d’établissements imposent en effet à leurs clients un montant minimum pour pouvoir passer à la caisse, mais d’où vient cette pratique ?
De la marge sur le dos des clients ?
Les paiements carte bancaires ne sont pas aussi avantageux que les paiements en espèce. Par exemple, sur un achat de 2 €, avec les différentes taxes, le commerçant perd une part significative de sa marge. Ce qui veut dire que si la marge du produit est faible, comme pour les petits achats (bonbons, baguette de pain, café à emporter), le paiement par carte revient souvent à travailler à perte. Ainsi, pour conserver leur marge même sur leurs petites ventes, les commerçants intègrent un minimum pour les cartes bancaires.
Des solutions plus modernes
Cette question de la marge, c’est dû aux frais fixes imposés par les banques qui impactent logiquement les petites ventes par rapport aux grosses. Cependant, les terminaux modernes ne fonctionnent pas de la même manière. Sur les terminaux SumUp, iZettle ou Square, les frais sont proportionnels, donc pas de problème de marge sur les petits paiements. Mais une fois l’habitude prise, la plupart des commerçants gardent ce système de minimum. Certains se permettent même d’imposer un minimum alors qu’ils bénéficient d’un terminal moderne, augmentant leur marge.
Une manière de garder ses clients
Pour ces boutiques, d’autres enjeux sont derrière cette stratégie. C’est un moyen indirect de fidéliser le client. En exigeant un minimum, le client va centraliser ses achats au même endroit pour être sûr de pouvoir payer par carte, ce qui permet au commerce d’augmenter son panier moyen.
Moins de gestion, plus de cash
Du point de vue commerçant, cette technique permet à la caisse de reprendre un peu de couleurs. C’est avantageux de tous les côtés, puisque niveau comptabilités le travail est allégé : plus de cash= moins de compta.
En résumé, cette pratique reste majoritairement liée aux frais bancaires et à la marge sur les petits montants. Et malgré les nouvelles méthodes qui évitent cette problématique, l’habitude persiste… avantageuse pour les petits commerces.