Une bonne stratégie de gestion patrimoniale implique nécessairement une part de diversification entre les différents produits disponibles, immobilier bien sûr (physique ou sous la version de pierre papier, via des SCPI ou OPCI notamment), mais également financiers, tels que les fonds d’investissements ou les assurances-vie. Parmi ces dernières, les assurances-vie luxembourgeoises rencontrent un vif succès, pour des motifs qui ne tiennent pas qu’à la fiscalité, comme nous l’explique Frédéric Sauvage, Directeur Commercial de Baloise Vie Luxembourg.

Pourquoi l’assurance-vie luxembourgeoise rencontre-t-elle un tel succès ?
F.S. : « L’assurance-vie, telle que proposée par les établissements luxembourgeois, comme Baloise, rencontre en effet un certain succès. Baloise a ainsi réalisé une collecte record en 2024. Record qu’il battront très certainement en 2025. Mais si plusieurs raisons expliquent cette appétence vis-à-vis de l’assurance-vie luxembourgeoise, toutes n’ont pas de fondations. D’un point de vue général, nous constatons un véritable engouement pour nos produits depuis la dissolution de 2024. La présence d’une nouvelle Chambre Introuvable créée une incertitude globale d’un point de vue économique ─ sans même évoquer les politiques fiscales proposées par certains groupes parlementaires. L’importance de la dette publique française, et la nécessité d’y apporter une réponse, fait également craindre à nombre de nos souscripteurs la mise en place de mesures qu’ils estiment confiscatoires.
Cependant, il n’est pas pertinent d’envisager l’assurance-vie luxembourgeoise, ni le Luxembourg en général, d’un point de vue uniquement fiscal : du fait des conventions signées entre les différents pays de l’Union Européenne, c’est en effet la fiscalité du pays de résidence du souscripteur ou de l’assuré qui s’applique. L’exil fiscal est également une tendance à relativiser, car bien des personnes renoncent à cet exil, notamment à partir d’un certain âge, dès qu’ils considèrent l’ensemble des paramètres : proximité de la famille ou des amis, atouts de la France comme son système de santé…
L’aspect fiscal n’est donc pas le plus important. En revanche l’immobilier, placement traditionnellement populaire en France, connaît depuis quelques années des difficultés, proposant des rendements moindres pour un risque estimé, à tort ou à raison, plus important, ce qui nous apporte un avantage comparatif. Toutefois, le succès de l’assurance-vie luxembourgeoise, telle que proposée par Baloise, tient en réalité aux avantages propres de ce produit.
Quels sont les atouts de l’assurance-vie luxembourgeoise ?
F.S. : « L’un des premiers avantages tient à la sécurité. La législation luxembourgeoise impose en effet un triangle de sécurité, soit une séparation stricte entre les avoirs des souscripteurs d’une part, et les actifs des actionnaires et autres créanciers de la compagnie d’assurances d’autre part. Une autre particularité législative est le super privilège, qui apporte aux souscripteurs / assurés un droit prioritaire au remboursement de leur créance, même par rapport aux créanciers de premier rang traditionnels. Ces deux dispositifs garantissent une récupération des investissements à date, qu’il est facile de mettre en regard des fonds de garantie, souvent faméliques, proposés par les assurances-vie françaises.
Ensuite, l’assurance-vie est au Luxembourg moins encadrée qu’en France pour ce qui est du sous-jacent, ce qui permet aux investisseurs de plus facilement diversifier leurs actifs, notamment en fléchant les sommes déposées vers le Private Equity. Le Luxembourg est enfin une place financière reconnue de par le monde pour son excellence, et nous permettons à nos clients de plus facilement internationaliser leur patrimoine en l’intégrant à un écosystème global. »
Qu’entendez-vous par cet écosystème ?
F.S. : « De manière assez triviale, je pourrais dire que les acteurs français de l’assurance-vie ont un prisme hexagonal affirmé, connaissant parfaitement les opportunités du marché français mais moins à l’aise hors des frontières… Les professionnels luxembourgeois ont davantage une vision européenne, ce qui accroît le champ des possibles, pouvant par exemple assurer une portabilité du contrat d’assurance dans la plupart des pays européens. J’ajoute que Baloise Vie Luxembourg fait partie du Groupe Baloise, groupe suisse.
La Suisse est, à raison, réputée pour son savoir-faire en matière financière, et a une vision plus globale des possibilités, notamment de celles offertes par les marchés émergents ou alternatifs, vision dont bénéficie Baloise Vie Luxembourg. Nos produits apportent donc des opportunités supplémentaires aux souscripteurs français dans le cadre d’une diversification de leur stratégie de gestion patrimoniale. En complémentarité bien sûr avec ce que les acteurs français proposent. Il convient cependant de préciser que, pour attrayante qu’elle soit, l’assurance-vie luxembourgeoise demeure un produit destiné à certains profils particuliers, et n’apportera pas les mêmes avantages à tous les souscripteurs. »
Justement, à quels profils de clientèle vos solutions s’adressent-elles ?
F.S. : « Baloise a mis en place un ticket d’entrée à 250 000 €, et s’adresse de fait à une certaine catégorie d’investisseurs. Mais si tous les souscripteurs bénéficient des mêmes garanties et d’une ouverture à l’international similaire, le sous-jacent des contrats peut varier. En France, les actifs des contrats d’assurances-vie sont globalement similaires, quel que soit le profil de l’assuré.
Ce n’est pas le cas au Luxembourg, où le législateur a imposé une catégorisation selon le patrimoine pour protéger le souscripteur. Schématiquement, un client normal, ou N, aura une obligation de diversification.
En revanche, des assurés notés A, B, C ou D (la note maximale) et disposant d’un patrimoine plus important seront considérés comme mieux à même de faire face à un retournement de situation défavorable, et bénéficieront dès lors de davantage de liberté dans le choix des actifs dans lesquels ils souhaitent investir. J’ajoute que Baloise a une appétence particulière pour le Private Equity, et privilégie logiquement des profils ayant une certaine connaissance de ses mécanismes, comme des chefs d’entreprise. L’investissement est donc à long terme, a minima de sept ou huit ans pour bénéficier des meilleurs rendements : là encore, cela réserve de fait nos produits à une certaine typologie de clientèle.
Bien sûr, nous pouvons mettre en place des mécanismes de sortie en cas de besoin, notamment dans le cadre de succession où les héritiers ne souhaitent pas conserver le portefeuille. Par exemple, une offre de rachat des actifs peut alors être proposée à d’autres souscripteurs moyennant une décote. Baloise considère que la finance est au service de l’économie, et privilégie une approche entrepreneuriale, ce qui fait parfaitement écho à la vision et aux souhaits de nos assurés dans le cadre de leur stratégie de diversification de leur patrimoine.
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