Longtemps ignorée, l’économie bleue s’impose aujourd’hui comme un axe stratégique majeur pour la transition écologique. Entre pêche durable, énergies marines et biomatériaux innovants, les solutions liées à l’exploitation soutenable des océans séduisent un nombre croissant d’investisseurs. Dernier signal fort : la Banque européenne d’investissement vient de lancer un fonds de 500 millions d’euros dédié à cette nouvelle vague verte.
Qu’est-ce que l’économie bleue ?
L’économie bleue désigne l’ensemble des activités économiques liées à la mer qui respectent les principes du développement durable. Cela inclut notamment :
- La pêche responsable
- L’aquaculture raisonnée
- Les énergies renouvelables marines (éolien, offshore, hydrolien)
- La valorisation des algues ou des biomatériaux marins
- Le tourisme côtier durable
Cette approche vise à préserver les écosystèmes marins tout en créant de la valeur économique et sociale à long terme.
Un tournant stratégique pour la finance verte
En 2025, l’économie bleue entre dans une nouvelle dimension. La Banque européenne d’investissement (BEI) a lancé un fonds de 500 millions d’euros spécifiquement alloué à ces projets maritimes innovants. Objectif : financer des solutions à fort impact environnemental tout en assurant leur viabilité économique.
Les projets retenus devront répondre à des critères stricts de soutenabilité, d’innovation et de performance à long terme. Ce soutien institutionnel marque une étape clé dans la structuration de la finance bleue, encore jeune, mais en forte croissance.
Pourquoi les investisseurs misent sur l’économie bleue ?
Selon l’OCDE, l’économie bleue pourrait représenter plus de 3.000 milliards de dollars à l’horizon 2030. Pour les investisseurs à impact, elle coche toutes les cases : croissance durable, innovation technologique, création d’emplois locaux mais aussi préservation des ressources naturelles.
Ce virage « bleu » représente une opportunité stratégique majeure pour les entreprises du secteur maritime, de la PME industrielle au groupe énergétique. En s’inscrivant dans cette dynamique, elles peuvent accéder à de nouvelles sources de financement et se positionner comme acteurs de la transition écologique. Mais aussi innover dans des filières en plein essor (bioplastiques marins, batteries à base d’algues, etc.) et renforcer leur attractivité auprès des talents et des territoires.