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L’architecture régénérative : l’approche unique de A2M

Par Benoît Morin | Publié le 17/12/2025

Pour A2M, fondée il y a 25 ans, aller au-delà de la simple performance énergétique signifie proposer une architecture régénérative, capable de revitaliser le cadre bâti, d’améliorer le bien-être des usagers et d’anticiper les défis futurs.

Une agence rôdée au principe de passive house

« Notre engagement en faveur de l’architecture régénérative est un peu né par accident. Nous avons été le fer de lance de l’architecture passive à Bruxelles où nous avons contribué à l’intégration du standard passif dans la RT dès 2015. Le standard passif est une notion désignant un bâtiment dont la consommation énergétique par unité de surface est très faible et idéalement compensée par les apports solaires et les gains internes. L’idée est de dire que la simple ventilation et qu’une isolation d’excellente qualité suffisent à maintenir le bâtiment chaud ou froid.

L’autre intérêt réside dans le coût puisqu’on arrive à construire ou rénover des bâtiments sur ce principe de passive house à des tarifs identiques ou parfois moins élevés que ceux attribués à une construction standard. Depuis plus de dix ans, A2M a commencé à développer une architecture allant bien au-delà du standard passif : l’architecture régénérative. Au lieu de juste réduire son impact sur l’environnement, comment le régénérer. Contrairement à l’approche « durable classique », souvent perçue comme un compromis entre performance et contraintes, « nous concevons l’architecture comme un outil de transformation sociale, urbaine, écologique au service d’un monde plus habitable », explique Sebastian Moreno-Vacca, architecte fondateur d’A2M.

Confort, usage et valeur : ce que l’architecture régénérative apporte au tertiaire

L’intégration de l’architecture régénérative, qui privilégie la durabilité, la biodiversité et l’harmonie avec l’environnement, transforme en profondeur l’expérience des occupants, l’utilisation des espaces et la valeur à long terme des bâtiments. Ce type d’architecture favorise des solutions qui améliorent la qualité de l’air. En outre, elles gèrent efficacement les ressources en eau et stimulent la biodiversité, tout en minimisant l’empreinte carbone. « L’architecture régénérative place clairement les usagers au cœur de ses stratégies. Elle crée des environnements de travail qui s’adaptent aux nouveaux besoins de flexibilité. Parallèlement, elle renforce la valeur des bâtiments pour l’avenir. Un avantage indéniable pour les dirigeants et les investisseurs, comme nous l’avons observé récemment avec notre projet ING Marnix.»

Quand le durable ne suffit plus

Réduire la facture énergétique d’un bâtiment, c’est le souhait de tout dirigeant. Mais au-delà, aujourd’hui, à l’heure où le secteur du bâtiment est responsable de près de 40 % des émissions mondiales, et que sa croissance continue ne fait qu’aggraver la crise, et où plus de 80 % des bâtiments qui existeront en 2050 sont déjà construits, faire dans le durable ne suffit plus.

« Il faut repenser l’architecture et l’acte de construire ou de rénover avec l’architecture régénérative, en nous appuyant sur trois piliers forts :

  • concevoir avec le climat (l’efficacité énergétique, les éléments climatiques comme outils de conception par exemple),
  • concevoir avec la nature (en tenant compte du bilan carbone des matériaux, privilégier la lumière naturelle, de la gestion de l’eau sur le site, de la reverdurisation des villes…),
  • concevoir avec les gens (faire de chaque bâtiment un catalyseur social, encourager les gens à descendre et monter les escaliers à pied…) ».

A2M a choisi aussi d’associer au principe de régénération une démarche de réversibilité. En clair, concevoir des bâtiments adaptables, polyvalents, modulables. Grâce à des planchers techniques, des cloisons modulaires ou démontables, des infrastructures flexibles, le bâtiment peut évoluer sans rénovation lourde et surtout, on peut désassembler certaines pièces pour les mettre ailleurs, sur d’autres bâtiments. Le bâtiment devient une banque de matériaux

Le projet ING Marnix : exemple parfait d’un projet d’architecture régénérative réussi

« Le projet de rénovation du siège de la banque ING à Bruxelles est un franc succès pour nous. Il est également une vitrine pour convaincre institutionnels et acteurs privés de l’intérêt de l’architecture régénérative. Sur un site, accueillant 3 à 4 000 personnes sur 53 058 m2, il s’agissait de rénover un bâtiment moderniste classé des années 60, en réorganisant les circulations, en recréant un vide vertical central avec des forums, en ouvrant les espaces… Le tout en offrant des usages variés (bureaux, espaces partagés, jardins, places publiques) et une grande modularité ». Depuis la fin des travaux, le nouveau bâtiment économise annuellement 85% de son besoin en chaud ou en froid. Avec à la clé, une économie annuelle à six chiffres !

L’outil technique au service de l’ambition : simuler, prédire, sécuriser

Pour A2M, la dimension technique (études thermiques, qualité de l’air, ACV, modélisations climatiques) est essentielle. « Une enveloppe performante et une étanchéité à l’air de qualité sont cruciales. Mais il faut également anticiper le comportement futur du bâtiment face à la dégradation climatique. La modélisation paramétrique, l’architecture axée sur les données, et l’IA sont des outils essentiels pour une création responsable. La boucle de rétroaction itérative, alimentée par les données environnementales, permet d’ajuster chaque décision, d’évaluer son impact et d’anticiper ses effets à long terme. Chaque projet contribue à un système régénérateur plus vaste. »

Pour les acteurs de l’immobilier, l’architecture régénérative n’est plus un supplément vert, mais un levier stratégique, économique et social. A2M le revendique à travers un ouvrage consacré au projet ING Marnix et un futur Manifesto sur la démarche.

Pour plus d’informations :

www.a2m.be