Depuis mars 2024, le marché de l’alternance bat de l’aile. Les annonces du gouvernement de diminution des aides à l’embauche ont énormément impacté les entreprises, en particulier les PME. Des décisions qui retombent directement sur les étudiants. Dans l’ombre, ils sont toujours plus nombreux, à l’assaut de postes qui, eux, réduisent.
Petite structure= chute libre
Les chiffres en claire :
Avant février 2025
- 6 000 € pour toutes les entreprises
Depuis février 2025 :
- 5000 € pour les PME de moins de 250 salariés
- 2500 pour les grandes entreprises
Les conséquences :
- -22 % d’offres d’alternances globales
- -85 % d’offres pour les PME (mars 2025 par rapport à mars 2024)
- Légère augmentation du nombre de candidats (+ 7 %)
Avec une augmentation du nombre d’étudiants qui cherchent un poste et cette chute significative des offres, un déséquilibre évident se forme, créant l’inquiétude chez les jeunes.
PME/ grandes entreprises : réactions différentes, même résultat
La grosse période de recrutement des postes en alternances se déroule entre mars et juillet. Avec une mesure mise en place en février, les réactions ont été extrêmement marquées, et différentes. Contrairement aux PME, les grandes entreprises ont mis un temps à réagir, diminuant leurs annonces à partir du mois de juin seulement. Dans l’optique d’un étudiant, cette réaction tardive est évidemment pénalisante, car elle laisse beaucoup moins de temps pour trouver un emploi. Les PME, elles, ont réagi immédiatement, avec une chute drastique des offres, multipliant considérablement le nombre d’étudiants par offres, réduisant les chances.
Entre des offres radicalement moins nombreuses chez les petites structures et des offres réduites à retardement pour les grosses, les candidats se retrouvent dans une impasse extrêmement délicate où trouver un employeur relate du miracle.
Adrien Ledoux, CEO et fondateur de la plateforme Job Teaser : « Ce phénomène aura des effets indirects sur le marché de l’emploi chez les jeunes talents. On observe une intensification de la concurrence entre candidats. L’accessibilité au marché pour de nombreux jeunes diplômés devient plus difficile. Or, on sait que la qualité d’intégration professionnelle des jeunes a un impact significatif sur leur risque de chômage et leurs parcours de carrière. »
En définitive, cette analyse confirme que les diminutions des aides à l’embauche des entreprises auront des conséquences plus graves sur l’avenir des étudiants. Due à une difficulté accrue pour leurs recherches d’emploi, leur insertion professionnelle sera impactée.
Que faut-il donc prévoir pour les années à venir, une hausse du chômage ? des aides qui diminuent encore ? quel avenir pour les étudiants ?
