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Ryanair taille dans ses lignes françaises face à la hausse des taxes

Par Thomas Lemoner | Publié le 01/09/2025


La compagnie irlandaise à bas coûts Ryanair a annoncé une réduction de 13 % de ses vols en France. Cette baisse les oblige à fermer ses bases dans trois aéroports régionaux : Bergerac, Brive et Strasbourg. La décision fait suite à la hausse de la taxe dite de solidarité, qui de 2,63 € à 7,40 € par billet en classe économique. Pour Michel O L’Eary, directeur général de Ryanair, il s’agit d’un « coup porté à la compétitivité du transport aérien français ».

Une taxe qui divise


Crée initialement pour financer l’aide au développement, cette taxe a été renforcée afin de contribuer à la transition écologique du transport aérien. Pour le gouvernement, il s’agit d’une mesure nécessaire pour décarboner un secteur particulièrement polluant. Mais pour Ryanair, l’augmentation est disproportionnée et nuit à l’accessibilité des voyages, en particulier dans les aéroports régionaux.

Impact économique régional


La décision de Ryanair inquiète les acteurs locaux. Dans les aéroports concernés, la compagnie représentait parfois plus de 50 % du trafic. La fermeture des bases risque d’entraîner une baisse de fréquentation. De plus, cela induit des répercussions directes sur l’emploi, le tourisme et l’attractivité économique des territoires.

Une stratégie de pression


Ryanair est coutumier de ces bras de fer avec les États européens. La compagnie utilise son poids dans le marché du low cost pour influencer les politiques fiscales locales. La réduction des vols en France peut aussi être lue comme un signal à d’autres gouvernements tentés d’augmenter la fiscalité aérienne.

Un marché français stratégique


Malgré cette annonce, la France reste un marché clé pour Ryanair. Deuxième pays européen par sa population et destination touristique majeure. L’entreprise conserve des bases solides dans le sud (Marseille, Toulouse, Bordeaux) et en région parisienne, mais le message est clair : toute hausse de taxe entraînera des arbitrages drastiques.

Le bras de fer entre Ryanair et l’État français illustre les tensions croissantes entre fiscalité écologique et maintien de l’attractivité économique. Une équation qui pourrait, à terme, redessiner la carte du transport aérien en France.