La consommation de mode change, et Paris entend en être le laboratoire. La start-up britannique Sojo, pionnière de la réparation et de la retouche de vêtements, a choisi la capitale française pour son expansion internationale. L’entreprise a récemment ouvert un service dans le centre commercial Les 4 temps, à la Défense. Cela confirme l’essor d’une économie circulaire portée par la réglementation et la demande des consommateurs.
Une offre qui répond aux nouvelles habitudes
Sojo propose une application qui met en relation particuliers et artisans tailleurs pour réparer ou ajuster des vêtements. Une alternative concrète à l’achat neuf, dans un marché où le fast fashion domine encore. Son arrivée en France intervient dans un contexte favorable : depuis 2023, le gouvernement a instauré un bonus réparation textile, permettant aux consommateurs de bénéficier de réductions allant de 6 à 25 € lorsqu’ils prolongent la durée de vie de leurs vêtements.
Législation et opportunité de marché
La France est pionnière en matière de droit à la réparation. Cette dynamique réglementaire attire des entreprises étrangères spécialisées dans la durée. Pour Sojo, c’est l’occasion d’entrer sur un marché où 2,5 milliards de vêtements sont achetés chaque année. De plus, la conscience écologique progresse rapidement. Le textile est en effet le deuxième secteur le plus polluant au monde, derrière le pétrole.
Un enjeu pour la distribution et les marques
Cette tendance ne concerne pas seulement les particuliers : de grandes enseignes s’associent déjà à Sojo pour offrir un service de réparation intégré à leurs boutiques. L’objectif : fidéliser une clientèle de plus en plus attentive à l’impact écologique. L’entreprise se positionne ainsi comme un partenaire clé dans la stratégie RSE des grands groupes.
Paris, vitrine européenne de la durabilité
En choisissant la capitale française, Sojo mise sur la notoriété mondiale de Paris en matière de mode. L’implantation dans le quartier d’affaires de La Défense n’est pas anodine : elle vise une clientèle urbaine, active et sensible aux valeurs de durabilité.
L’arrivée de Sojo en France illustre une mutation profonde du secteur de la mode, où la réparation devient un levier économique autant qu’écologique. Paris pourrait bien être le tremplin d’un développement européen ambitieux, confirmant la ville comme la capitale de la mode… et de l’économie circulaire.
