Du 10 au 21 novembre, 191 pays seront réunis à Belém, au Brésil, pour la COP30. Cette conférence, cruciale, doit permettre d’avancer sur la réduction des gaz à effet de serre, le financement climatique et la sortie des énergies fossiles
Pousser les pays à faire des efforts
Organisée aux portes de l’Amazonie, la plus grande forêt tropicale du monde, cette COP envoie un message fort sur l’urgence climatique. Alors que le réchauffement a déjà dépassé la barre de 1,5°C en 2024 – limite pourtant actée par l’Accord de Paris –, l’objectif est de pousser les États à accroître leurs efforts. Cette COP doit fixer une nouvelle feuille de route (NDC), plus ambitieuse. Malheureusement, les engagements actuels, qui visent une réduction de 10 à 15 % des émissions d’ici 2025, restent très insuffisants : pour respecter l’objectif de 1,5°C, il faudrait les abaisser de 60 %. Plus d’efforts nécessite aussi plus de financement . Les pays développés, principaux responsables du réchauffement, devraient ainsi verser près de 300 milliards de dollars par an aux pays en développement d’ici 2035.
Le Brésil et les énergies fossiles
La question de la sortie des énergies fossiles sera également au cœur des débats, mais les discussions s’annoncent tendues. Le président brésilien Lula vient en effet d’autoriser l’exportation pétrolière au large de l’embouchure de l’Amazonie. Le pays préfère se concentrer sur d’autres objectifs, comme ceux de la COP28 de Dubaï : tripler les énergies renouvelables et doubler l’efficacité énergétique.
Un contexte géopolitique sensible
Au-delà des chiffres et des objectifs, cette COP30 se tiendra dans un contexte géopolitique complexe, où les tensions entre urgences économiques et impératifs écologiques risquent de ralentir les avancées. La présence de nombreux pays aux intérêts divergents, notamment ceux dont l’économie dépend encore largement des combustibles fossiles, pourrait rendre les négociations particulièrement difficiles. L’enjeu sera de parvenir à concilier développement et protection du climat, un équilibre délicat mais indispensable pour l’avenir de la planète.


