La vitalité économique d’un territoire repose sur la présence d’entreprises. Conscientes de cet enjeu, les collectivités locales et régionales activent de nombreux leviers. Ceci permet de mettre en avant leurs atouts, tels que la disponibilité du foncier ou l’existence d’infrastructures adaptées. Pour Didier Doucet, président de la Communauté de Communes du Pays de Valois (CCPV), ces éléments ne suffisent pas sans une stratégie globale ambitieuse.
En quoi le Pays de Valois est-il une destination de choix pour les entreprises ?
D.D. : « La Communauté de communes du Pays de Valois regroupe 62 communes. Elle est idéalement située aux portes de l’Île-de-France, et s’appuie sur la présence de nombreuses infrastructures. Les réseaux routier et ferroviaires nous placent à 35 minutes de Paris. De plus, nous sommes reliés au monde entier grâce à l’aéroport de Roissy tout proche.
Cela a notamment permis l’implantation de plusieurs sites dédiés à la logistique. Mais aussi des entreprises de renommée internationale comme le centre européen de recherche en machinisme agricole de Kubota qui regroupe 150 chercheurs ; ou de pointe comme OPA Opticad. Cependant, nous souhaitons proposer aux habitants de la CCPV, qui travaillent majoritairement en dehors du Pays de Valois, des emplois à plus forte valeur ajoutée, ce qui implique d’attirer à nous d’autres entreprises, tout en soutenant le développement de celles déjà implantées. Et pour ce faire, la CCPV déploie une stratégie globale, dont la vision va d’ailleurs au-delà du seul développement économique. »
Quelle stratégie a été mise en place pour atteindre cet objectif ?
D.D. : « Nous avons élaboré une stratégie à long terme, avec une projection sur une quinzaine d’années. Nous nous appuyons d’abord sur un de nos atouts majeurs, la disponibilité du foncier, devenu problématique suite à l’adoption du dispositif ZAN. Nous avons ainsi sécurisé une centaine d’hectares répartis sur trois sites pour accueillir les entreprises. À Crépy-en-Valois, autour de la gare, un espace de 40 ha ─ dont une part importante de réhabilitation ─ propose des terrains à bâtir pour les entreprises. En outre, elle s’accompagnera de bureaux, commerces et logements, avec un accès direct à Paris par train. Cela s’intègre à notre démarche de revitalisation de centres-villes. À Lévignen, un second site de 35 ha sera aménagé pour accueillir de nouvelles entreprises ou offrir des solutions d’expansion aux acteurs locaux.
Enfin, une nouvelle ZAC de 35 ha est en train de voir le jour à Silly-Plessis. Elle est elle aussi située à proximité immédiate des axes de communication. Toutefois, notre stratégie ne s’appuie pas que sur le seul foncier, et la CCPV inscrit le développement économique dans une vision plus large, au service des habitants du territoire. »
Quels autres aspects structurent votre action ?
D.D. : « Le développement économique doit aussi améliorer la qualité de vie. À travers des emplois plus qualifiés bien sûr, nous accueillerons par exemple des entreprises travaillant dans les secteurs de la santé. Mais aussi en renforçant l’attractivité du territoire de manière globale. Le site de Silly-Plessis, dénommé « Art&Co », associera art, architecture et développement économique. Ceci stimulant à la fois le tourisme et l’activité locale. Nous sommes également attentifs aux nuisances, et les entreprises accueillies utiliseront majoritairement des véhicules électriques. À travers la réduction des nuisances, la redynamisation des centres-villes et la création d’emplois qualifiés, la CCPV œuvre pour un développement économique et humain harmonieux du Pays de Valois. »
Plus d’infos :
Site : www.cc-paysdevalois.fr
