Depuis le 16e siècle, le monde a connu plusieurs grandes révolutions industrielles : la révolution industrielle en Angleterre entre 1760 et 1830, la révolution industrielle en France à partir de 1815, la révolution industrielle aux États-Unis à partir de 1830 et la révolution industrielle en Allemagne dans les années 1860, celle du Japon et enfin celle de Chine avec les routes de la soie. Si on doit faire dans le plus récent, l’IA représente pour elle seule une révolution. En attendant peut-être sa petite sœur.
L’homme devient dépassé
Qui a déjà vu I, Robot ? Vous savez, ce film sorti de l’acteur américain Will Smith sorti en 2004. Ce film, révolutionnaire pour l’époque, montre un monde dystopique où le robot est une aide semblable à l’homme et, en fin de film, les robots se rebellent, mènent une révolution et assujettissent les hommes. À l’époque, ce film est vu comme un énième nanar de science-fiction à la sauce Hollywood. Mais aujourd’hui, force est de constater que ce film s’est peut-être révélé prophétique.
Alors, non, des robots ne nous portent pas encore nos courses et ne sont pas nos aides ménagères, mais l’intelligence artificielle, est bien (trop?) présente dans nos vies. Difficile aujourd’hui de se passer d’interfaces telles qu’OpenAi ou Perplexity pour toutes nos demandes. Mais alors que l’on pensait l’IA à un stade de stagnation, voilà qu’elle se réinvente.
La Silicon Valley, nerf technologique des Etats-Unis, se met en tête depuis des mois de développer ce qu’ils appellent l’intelligence artificielle générale (AGI). Cette intelligence serait capable d’avoir toutes les capacités physiques et émotionnelles de l’Homme.
Une révolution contraire à l’éthique humaine
Pour développer un peu plus, l’intelligence artificielle générale (IAG) est le “graal” de la recherche en intelligence artificielle. Elle désigne une IA capable de comprendre, d’apprendre et de raisonner sur n’importe quel sujet, au même niveau (ou au-delà) d’un être humain. Imaginez juste que le prochain stade de l’humanité soit artificiel.
Elle pourrait résoudre des problèmes nouveaux sans entraînement préalable, transférer des connaissances d’un domaine à un autre, faire preuve de créativité, d’intuition et d’adaptation, comprendre les émotions et les intentions humaines. Un nous en “mieux”.
Cette avancée serait la plus révolutionnaire parce qu’elle ne toucherait pas simplement au cadre de la révolution matérielle, mais plus du cadre de la conscience. Mais sans limites biologiques.
Une avancée qui fait, à juste titre, peur. Max Tegmark est le président du Future of Life Institute. C’est un organisme non-lucratif basé aux États-Unis officiant depuis 2014 qui met régulièrement en garde contre les méfaits de l’IA et diminuer les risques existentiels menaçant l’humanité (ou dits extrêmes à grande échelle), en particulier ceux provenant de l’intelligence artificielle (IA).
Pour lui, « tant qu’il n’y a pas un consensus scientifique que cela peut être construit de façon contrôlée et sécurisée et tant qu’il n’existe pas un soutien de la part de la population », mais également que « peu importe que ce soit dans deux ou quinze ans, construire une telle chose est inacceptable ».
Il souligne que « on peut être en faveur de la création d’outils d’intelligence artificielle plus puissants, pour guérir le cancer par exemple, tout en étant contre la superintelligence ».
Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, a créé le 30 juin le « Meta Superintelligence Labs », lançant dans le même temps une guerre ouverte avec OpenAI.
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