Cegid est depuis de nombreuses années reconnu comme un éditeur de solutions de gestion dans cloud auprès de clients en France mais aussi à l’international. Au total, 750 000 entreprises sont désormais partenaires de Cegid. Finance, ERP, trésorerie, paie, RH, retail et solutions spécifiques aux PME/PME et experts-comptables, l’éditeur, fort de retour d’expérience et de sa capacité à innover, a depuis quelques années maintenant travaillé sur les enjeux de la facturation électronique, notamment auprès des petites entreprises. Rencontre avec Laure Joslet, directrice générale de la division des petites entreprises et experts comptables.
Tout d’abord, un bref rappel de qui est Cegid et de ses missions principales, notamment auprès des petites entreprises ?
L.J : « Nous avons à cœur de travailler sur des solutions innovantes et utiles pour améliorer la gestion des petites entreprises. Pour ce faire, l’axe IA est très important pour nous : l’IA est en effet un levier fort pour intégrer des services à nos produits qui permettent justement aux petites entreprises de mieux piloter leur business, au-delà de répondre strictement aux obligations règlementaires. Automatiser et faciliter la remontée des pièces comptables, aider le dirigeant à dégager du temps pour mieux optimiser la performance de son entreprise et pour mieux être accompagné par l’expert-comptable, voilà ce qui nous anime aussi lorsque nous développons nos solutions auprès des PME/TPE et ETI.
J’ajoute que depuis l’été dernier, nous avons racheté l’entreprise EBP qui propose des solutions tout en un aux PME/TPE et ETI, notamment adaptées aux besoins sectoriels (bâtiment, automobile, points de ventes…). Plus largement, Cegid a vocation d’adresser ses solutions à la fois aux petites entreprises et aux experts-comptables. Il est crucial que les deux parties partagent la même vision des finances de l’entreprise».
On imagine que Cegid est déjà à l’œuvre sur le volet facturation électronique. Comment accompagnez-vous vos clients par rapport à ce changement qui s’annonce et comment surtout, vous les rassurez sur l’adoption de ce nouveau format ?
L.J : « Ce sont environ 4.3 millions d’entreprises soumises à la TVA dont de très petites entreprises. Pour 44% de ces entreprises, devis et factures se font encore sur Excel ! La facture électronique représente donc un enjeu majeur pour elles. Il faut donc être présent à leurs côtés pour leur faciliter la vie dans ce changement qui va impacter leur façon de travailler. Mais notre discours est aussi de leur dire que la facturation électronique est une opportunité.
Pour ce faire, il faut mettre à leur disposition des outils faciles à manier. Nous allons ainsi lancer prochainement une solution, BIM! by Cegid, dédiée aux TPE afin de leur permettre de passer à la facturation électronique de la façon la plus intuitive et rapide possible. Depuis son smartphone, il sera possible de faire un devis, rien qu’en parlant au téléphone ! Pour les entreprises plus avancées sur le sujet, on leur offre la possibilité d’utiliser nos solutions de facturation, de gestion commerciale et de comptabilité, parfaitement intégrées avec notre PDP. Cegid intervient également sur le volet conseil en montrant que la facturation électronique peut être l’occasion de réfléchir autrement à l’exploitation des data, de remettre au propre sa gestion des flux ou de repenser son SI ».
En quoi justement cette réforme de la facturation peut-elle être une opportunité pour les PME et TPE ?
L.J : « Déjà, elle représente une baisse de coûts : la facture électronique coûte maximum 5 euros contre 15 euros pour la facture papier. Les coûts administratifs connexes subissent aussi une réduction. Le dirigeant gagne du temps. On évite par ailleurs les erreurs de la part des experts-comptables comme des entreprises. Ensuite, la facturation électronique est l’occasion de restructurer ses data : l’entreprise va ainsi disposer d’une architecture plus propre de ses data et qu’elle pourra ensuite croiser avec d’autres data en interne. Objectif : projeter des prévisionnels de trésorerie ou automatiser des opérations comptables par exemple. Autre point : la sécurité. La plupart des plateformes proposées sont certifiées ISO27001 dont la nôtre. Cela évite les fraudes, les escroqueries et les piratages »
Dans le cadre de cette réforme, quelles nouvelles solutions et/ou services avez-vous mis en place pour anticiper l’obligation de 2026 ?
L.J : « Outre BIM! by Cegid, dont nous avons déjà parlé plus haut, Cegid intègre l’IA générative à toutes ses solutions grâce à Cegid Pulse. C’est un ensemble d’agents intelligents qui permet aux utilisateurs d’expédier les tâches administratives par de simples instructions en langage naturel et d’être soutenus dans leur prise de décision grâce à des conseils personnalisés : la machine s’adapte à la voix et aux besoins. »
Quelles sont les étapes clés qu’une PME ou TPE doit mener pour réussir sa transition vers la facturation électronique ?
L.J : « Bien comprendre la réforme, notamment en s’appuyant sur son expert-comptable ou son prestataire informatique. Cartographier les flux, identifier les impacts, choisir la bonne plateforme (plutôt que d’en avoir plusieurs), mettre à jour ses outils de facturation, former les équipes et tester les différents flux, déployer et former les collaborateurs. Au total, la mise en œuvre d’un tel projet prend 12 mois. »
Enfin, comment convaincriez-vous une entreprise de passer par vous pour se faire accompagner sur le sujet de la facturation électronique ?
L.J : « Notre ancienneté et notre expertise auprès des PME, des TPE et des experts comptables. Notre expérience sur le marché Portugais passé à la facture électronique depuis plusieurs années. Notre capacité à proposer une solution tout en un, et, grâce à l’IA, des services à valeur ajoutée parfaitement intégrés entre l’entreprise et l’expert-comptable ».

