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L’ESMA : plus de 30 ans d’expérience dans les métiers de la création et pas une ride !

Par Morgane Huby | Publié le 28/10/2025

Désormais implantée avec 7 campus d’envergure en France et à l’international, l’ESMA garantit aujourd’hui à ses étudiants une employabilité des plus hautes du marché en sortie d’études, dans les métiers du cinéma d’animation 3d et FX. Chaque année, nous récompensons les réalisations de ses étudiants, preuve en est que la culture de l’excellence qui anime l’équipe de l’ESMA porte ses fruits. Témoignage de Karim Khenissi, Président de l’ESMA.

Rappelez-nous d’abord brièvement l’ADN de l’ESMA ?

K.K : « Je dirais que notre particularité au sein de l’ESMA est de produire et créer des films de A à Z. Celles et ceux qui nous rejoignent ont à la sortie un background hybride. C’est une conviction et un parti pris que j’ai choisi d’insuffler au sein de nos campus : pour moi, l’hybridation des compétences est gage d’employabilité à long terme, alors que se spécialiser peut parfois être une faiblesse dans le cas où le secteur de spécialisation fait face à des évolutions conjoncturelles majeures. De 14 étudiants en 1993, à la création, les Ecoles Créatives dont fait partie l’ESMA est sont aujourd’hui passée à plus de 4 500, répartis dans plusieurs campus en France et à l’international ». 

Afin de former les futurs professionnels de l’Entertainment, l’appui du tissu entrepreneurial local est-il un axe important dans la conception même de vos contenus pédagogiques ? 

K.K : « Nos formations répondent à des besoins mondialisés. 100% de nos étudiants collaborent à l’international, notamment grâce aux différents partenariats que nous avons noués avec de gros studios. Sony par exemple a participé à la formation de plusieurs de nos enseignants et accueilli plusieurs de nos étudiants en stages et en embauche aujourd’hui. Pour autant, l’ESMA est fortement ancrée sur son territoire. Beaucoup d’entreprises se sont développées avec nos étudiants, créant ainsi des filières d’excellence sur le territoire. La création du Master of science Producer and Entertainment Manager, en collaboration avec une grande école de management MBS School of Business témoigne aussi de ce lien que nous entretenons avec le tissu économique local. Un diplôme qui répond à des problématiques de compétences transversales.

Début septembre, nous allons aussi accueillir le Grand Prix 3D, pour lequel plus de 50 studios du monde entier viennent chez nous dont 35 ont souhaité rencontrer nos étudiants pour les recruter. En parallèle, auront lieu des rencontres pédagogiques et entrepreneuriales pour faire le bilan des besoins en matière d’image et explorer les enjeux du cinéma ». 

Quelles innovations pédagogiques ou technologiques l’ESMA intègre-t-elle dans ses programmes ?

K.K : « L’innovation sur un socle à l’ancienne au sein de l’ESMA. En d’autres termes, je ne conçois pas d’intégrer de l’innovation dans nos programmes sans qu’au départ, nos étudiants soient riches d’un bagage artistique et de solides connaissances en culture générale. C’est cette base qui va nourrir leur réflexion, quel que soit le support sur lequel ils vont travailler (film, jeu vidéo, pub…). L’IA n’est chez nous qu’une sorte d’assistant, d’aide à la décision et qui permet à nos étudiants d’aller là où ils veulent. Faire des erreurs, prendre des risques, expérimenter, c’est tout le sel de la création et ça dépasse largement le cadre de la programmatique. C’est aussi notre philosophie ! L’ESMA privilégie enfin le relationnel avec les étudiants, avec cette volonté de créer une communauté. Il n’y a donc pas de distanciel chez nous ni de réalité virtuelle ou de classe inversée ».

Quels sont les prochains grands axes de développement de l’ESMA ?

K.K : « Nous avons lancé en 2023 un laboratoire de recherche et d’innovation au sein de l’ESMA. Dans ce cadre, chaque année, nous organisons « le mois de l’impact » où nous invitons chercheurs, étudiants, entreprises à échanger sur des sujets impactants… Après l’IA entre nos mains, l’an dernier, la thématique de 2025 a été consacrée aux Emotions.

Nous avons également créé un Career Center. La crise récente du cinéma, la rivalité entres plateformes, la grève des scénaristes et l’inflation qui a engendré des hausses sur les salaires, tout un contexte qui a pesé sur l’employabilité de nos étudiants. Nous avons donc embauché des experts chargés de prospecter dans les secteurs ayant des besoins en image mais où nos étudiants n’allaient pas.

Nous avons également créé un fonds de dotation, LESPRY, qui permet de donner des bourses à nos étudiants (une centaine auront été versées sur 2024). Accompagner nos anciens étudiants ayant monté leur propre structure est aussi au cœur de nos actions ». 

Comment l’ESMA se différencie sur son marché ?

K.K : « Par notre réseau d’anciens étudiants. Par notre capacité à former des talents hybrides, des profils hautement qualifiés et qui répondent aux besoins des entreprises. La recherche de l’excellence est ce qui nous distingue, d’où une sélection au départ. Mais à l’arrivée, cette quête de l’excellence aboutit à une vraie reconnaissance. Nos étudiants sont invités à produire des courts-métrages en fin de cycle, une belle carte de visite pour eux et surtout, pour la plupart, récompensés dans des festivals de renom ou des concours comme dernièrement au Rookies. Le court-métrage, Trash, réalisé par huit étudiants de la promotion 2024 vient de remporter le prestigieux prix Best in Show lors du SIGGRAPH 2025, l’un des événements les plus renommés au monde en matière d’animation et d’images de synthèse. Une reconnaissance exceptionnelle pour ce film qui poursuit sa vertigineuse ascension à travers les festivals internationaux ». 

Pour plus d’informations : 

www.esma-artistique.com